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Stop à la violence faites aux femmes - Le 25 novembre à l'honneur.

Par CHEBLA LOUSSAIEF-GARGOUBI, publié le lundi 12 décembre 2022 11:44 - Mis à jour le jeudi 15 décembre 2022 14:47
#stopviolencefaitesauxfemmes
Collages féministes au sein de l'établissement avec des phrases qui interpellent et sensibilisent. #ODD N°5 : égalité entre les sexes et N°16 : paix, justice et institutions efficaces. Un article de Marie Leveau, en T°5.

Collages féministes

Le 25 novembre à l’honneur

Comme vous l’avez sûrement vu en allant d’un cours à l’autre, plusieurs phrases et slogans ont été collés sur les murs de notre lycée.

La raison ? Le 25 novembre, c’était la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Pour que l’égalité des genres ne soit plus une valeur oubliée et pour informer sur la réalité des violences que les femmes subissent car ce sont des femmes.

Pour cela et comme chaque année, le CVL et des volontaires ont collés des slogans portant sur des sujets comme les agressions sexuelles et les viols mais aussi sur les féminicides et l’inclusivité.

Le point historique

Le 25 novembre 1960, les trois sœurs Mirabal étaient assassinées, sur ordre du dictateur et ancien chef d’état de la République Dominicaine, Rafael Trujillo. Leur crime ? Militantes politiques, elles se rebellaient contre le régime totalitaire en participant activement aux actions menées à l’encontre du régime dictatorial en place à cette époque.

Leur mort a été une cause du mouvement anti Trujillo, tout comme le 25 novembre est une journée qui provoque aujourd'hui en France, des vagues de protestations et d’actions.

Depuis, le 25 novembre 1999, l’ONU (l’Organisation des Nations Unies) a instauré cette journée qui rappelle les violences commises chaque jour, chaque heure, chaque minute à l'égard des femmes.

Le point définitions

  • Un féminicide, c’est le meurtre d’une femme ou d’une fille en raison de son genre.
  • Une agression sexuelle, c’est une atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Cela va de la main aux fesses, jusqu’au viol.
  • iel, c’est un pronom comme il ou elle qui est une contraction de ces deux pronoms. Il peut aussi désigner le pronom d’une personne non-binaire.
  • Le consentement, c’est un accord volontaire pour faire quelque chose.
  • Une personne transgenre, c’est une personne pour qui son identité de genre ne correspond pas au genre assigné à sa naissance.

Ce n’est pas une maladie, et respecter les prénoms et pronoms ça ne coûte rien, c’est juste une marque de respect minimum. Et ça arrive de se tromper, il faut juste s’excuser et passer à autre chose.

  • Une personne cisgenre, c’est une personne dont l’identité de genre correspond au genre assigné à la naissance
  • la culture du viol, c’est un ensemble d'attitudes et de comportements partagés au sein d'une société donnée qui minimisent, normalisent voire encouragent le viol

Quelques phrases illustrées

 

“Plus que 12 féminicides avant noël” Il y a en moyenne un féminicide environ tous les 2,5 jours en France. Du 25 novembre au 25 décembre, il y aura donc environ 12 féminicides.

Un féminicide, c’est une mort de trop.

 

“Seul 12% des victimes de viol portent plainte” Aujourd’hui, on fait bien trop souvent passer la victime après l’agresseur, car on va lui “détruire sa vie”, à cause de ce genre de comportement, la victime devient la personne qui a honte alors que cela devrait être l’inverse.

 

“iels violent des gens, pas des vêtements” Réduire le viol d’un proche à la tenue qu’il portait ce jour-là, c’est donner raison à l’agresseur. Un viol, c’est un traumatisme qu’on ne peut pas prendre à la légère.

Pour aller plus loin : À L'Université du Kansas aux Etats Unis, en 2013 a eu lieu la première exposition "T'étais habillée comment ?". Elle présente 18 récits de violences sexuelles ainsi que les vêtements que portait chaque victime au moment de l'agression.

Plus d’infos sur ce lien.

 

“sisters not cisTERFs” TERF est l’acronyme de Trans-Exclusionary Radical Feminism. Cette appellation désigne des "féministes"excluant les femmes trans de la lutte. Cependant, lorsque l’on combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes, on doit prendre en compte toutes les femmes, ne pas en oublier, et ne pas en exclure.

“Depuis 22 jours, les femmes travaillent gratuitement” (en se basant sur le 25 novembre) L’écart de salaire entre les hommes et les femmes se creuse chaque année. Basé sur cette statistique d’Eurostat expliquant que l’écart salarial était de 15,8% en 2020, le collectif Les Glorieuses a calculé le jour où les femmes travailleraient “gratuitement” si elles étaient payées à la même hauteur que les hommes. Cette année, cette date est le 4 novembre à 9h10.

Les numéros et sites à connaître

39 19 : Numéro à destination des femmes victimes de violences mais aussi des témoins, disponible 24H/24. Il garantit l’anonymat et permet d’informer et d’orienter vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge, mais il n’est pas un numéro d’urgence.

06 31 59 69 50 : Numéro de la fondation Le Refuge, permet si besoin d’offrir un hébergement temporaire et un accompagnement social, médical, psychologique et juridique aux jeunes LGBT+, victimes d'homophobie et de transphobie, y compris dans le cadre de leur propre cellule familiale.

NousToutes : Le site du collectif féministe où vous pouvez trouver des informations sur les actions menées dans votre ville, mais aussi de comment vous pouvez agir dans la vie de tous les jours face à des scènes de violence.

Planning Familial : Ce lien vous permettra de trouver le numéro et l’adresse du planning familial de Toulouse. Cette association a pour but d’aider les mineures comme les majeurs pour des questions sur la sexualité (contraception, IVG, …).

Wikitrans : Site d’information pour les personnes trans mais aussi pour leurs proches et personnes qui s’y intéressent ou se posent des questions.

Marie Leveau T°5

élue du CVL